159 pages • Editeur Descartes & Cie
Pierre Dockès, Marc Guillaume, Francis Fukuyama, Peter Sloterdijk
Parmi les 4 auteurs de l’ouvrage collectif Jour de colère. L’esprit du capitalisme, Canal Académie reçoit Pierre Dockès, professeur d’économie. Ce dernier prône une rupture urgente de l’ordre économique établi et s’interroge sur les perspectives de l’après-crise mondiale.
Description
Cet essai n’est pas un livre d’économie. C’est un essai sur l’économisme, la critique de son statut. Oh ! les beaux discours !… Refonder le capitalisme… pour mieux le consolider, et retrouver la croissance “ durable “ ; sauver son “ esprit „, mais quel esprit du capitalisme ? Sous ses diverses formes, ses boursouflures financières dévastatrices, on trouve des racines communes : le marché et la concurrence, la guerre civilisée mais mal régulée de tous contre tous ; l’alliance avec la technoscience, Prométhée déchaîné qui se heurte aux limites de la planète ; le jeu comme divertissement généralisé, et pas seulement celui des financiers ou des escrocs plus ou moins démasqués. Tout cela ayant à voir avec le goût irrépressible des hommes pour la démesure. Mais si l’ordre économique avait, à son origine, partie liée avec la spiritualité, il est devenu un culte voué à la cupidité. Et la colère, sourde ou vive, les angoisses, les frustrations s’accumulent. Pour éviter leur explosion, il faut cesser de placer l’argent, le profit et la croissance matérielle au centre de la mondialisation.
Biographie de l’auteur
Marc Guillaume propose une critique de l’ordre économique qui n’est en fait qu’une succession de désordres et s’efforce de repenser la place de l’économie, notamment européenne, dans la mondialisation. Peter Sloterdijk, philosophe allemand connu mondialement pour l’originalité de son oeuvre, évoque le mécanisme de la pyramide de Ponzi (et ses ravages dans les pays de l’Est de l’Europe découvrant les “ charmes “ du capitalisme) qui annonçait la crise financière. Pierre Dockès, économiste et historien, nous rappelle à quel point la conception économiste a eu du mal à s’imposer, à se mondialiser et qu’elle n’est sans doute qu’une parenthèse dans l’histoire longue des civilisations. Francis Fukuyama, dont le livre “ La Fin de l’histoire et le dernier homme “ a été un best-seller mondial, montre l’importance des facteurs culturels et souligne que l’économie n’est pas une fin en soi mais doit s’insérer dans l’existence sociale.