185 pages • Editeur Calmann-Lévy
Traduction Olivier Mannoni
Description
Essai d’intoxication volontaire emprunte à Nietzsche la métaphore dé l'“ intoxication “ par le monde moderne pour évoquer la tâche de la philosophie. Dans ce livre d’entretiens avec Carlos Oliveira, Peter Sloterdijk montre comment les progrès des techniques peuvent venir périmer l’humanisme classique, mais aussi les critiques de cet humanisme comme celle de Heidegger. Dans L’Heure du crime et le temps de l’oeuvre d’art, Peter Sloterdijk nous livre sa méditation sur le devenir de l’artifice dans nos vies et sur la rupture avec cet humanisme. Il s’y interroge sur la portée du divorce entre la culture humaniste et le développement des techniques, mettant en garde contre l’illusion de synthèses hâtives. Ces deux ouvrages permettent de lever les malentendus qu’a fait naître la réflexion de l’auteur sur le destin d’une humanité tentée par l’eugénisme, au moyen des biotechnologies.
Quatrième de couverture
C’est Nietzsche qui a inventé la formule du philosophe comme médecin de la culture. Dès lors, lorsqu’on émet aujourd’hui un jugement sur le temps présent, on évolue sur un terrain que Nietzsche a contribué à explorer. Pour pouvoir formuler un diagnostic sur l’époque, il faut accepter d’être intoxiqué par elle. La pensée philosophique ne signifie ni la pure réflexion, ni l’expression d’une sagesse : il s’agit plutôt d’une fièvre réagissant à l’inoculation d’une sorte de curare. Si la philosophie est une intoxication volontaire, elle est le ferment d’un poison grâce auquel – par une lente alchimie – l’esprit parvient à recouvrer une part de sa liberté.